J’ai testé la solution de la dernière chance sur un sac de photographe, soit le passage en machine à laver.
En principe, c’est une opération que je ne recommande pas. J’ai plusieurs sacs pour mes appareils, en générale je me contente d’un coup de brosse sous une douche légère, et ce pour le revêtement extérieur uniquement. Un coup d’aspirateur à l’intérieur pour la poussière. Mes plus anciens sacs (un Tamrac de 1989 et un Tenba de 1993) s’en portent toujours très bien.
Mais récemment, j’ai acquis à bon prix un lot comprenant un appareil photographique « argentique » avec quelques optiques Carl Zeiss. L’ancien propriétaire n’était pas très soigneux. Le tout demande une révision et restauration pour le boîtier. Le sac, un Tamrac 606 de 1990, était sale, contenait du sable, même de la paille dans les poches extérieures, et surtout il sentait très mauvais. Le genre d’odeur qu’on ne rattrape pas avec des essences parfumées (et ce n’est pas recommandé non plus). Il me restait donc deux solutions pour ce sac : la déchetterie ou les grandes eaux dans la machine à laver. Il est clair qu’une tentative de sauver du matériel est toujours bienvenue.
Dans la machine à laver
Ma procédure est simple : programme tissu synthétique à 40°, avec prélavage, essorage à 800 tours/minutes. Après hésitation j’ai tout de même ajouté un adoucissant pour le parfumer (j’aurais dû essayer sans l’adoucissant, moins il y a de chimie mieux c’est). Le plus important dans le lavage, c’est le séchage . Il est nécessaire de le sécher le plus rapidement possible. L’idéal étant au soleil en plein été. L’ayant lavé en hiver, en décembre, je l’ai laissé sur le radiateur pendant 48 heures. Il était sec bien avant ce délai, mais tant qu’à faire, au moins je suis sûr du résultat.
Si la rapidité du séchage est très importante, c’est évidemment pour empêcher la moisissure d’apparaître.
Avant / après
Sur l’on compare les deux images suivantes, on voit qu’il a repris des couleurs. Plus de poussière, de sable ni de tache, il est propre. La différence de volume entre les deux images s’explique : sur la première il est plein de matériel, il est vide dans la deuxième.
Des dégâts ?
Cela fait maintenant 6 mois que je l’ai lavé, donc, suffisamment de recul pour en parler.
- Les coutures : aucun souci, tout est parfaitement résistant comme avant.
- Les « fermetures Éclairs » : impeccable, pas de blocage.
- Les boucles de fermeture rapide : impeccable.
- Les tissus extérieur et intérieur : impeccable.
- La sangle d’épaule : impeccable.
- Le revêtement étanche : c’était à prévoir, il a subi des dégâts. On part du principe que maintenant, il n’est plus étanche.
- Les odeurs : rien à signaler après 6 mois.
On voit sur la première des images suivantes la dégradation du revêtement étanche. Mais c’est un moindre mal pour récupérer un sac qui est tout de même de bonne qualité. Pour rappel, il est de l’année 1990.
Moins gênant : l’étiquette s’est un peu effilochée. Pas de quoi fouetter un chat…
Conclusion : voilà un sac repartis pour quelques années !
Je rappelle que c’est à faire en derniers recours, privilégiez la brosse et un peu d’eau, et l’aspirateur à l’intérieur. Il est clair que je ne mettrais pas mon sac Tenba P995 dans une machine à laver. Il a une planche en bois dans le fond, pas sûr que cela supporte cette expérience. Et d’ailleurs, il est trop volumineux pour rentrer dans la cuve de la machine 🙂
© www.panchromatique.ch, 14 juin 2019