Le réveil de la force

Création de ce site en novembre 2018. Il fait suite à un concours de circonstances

« Le réveil de la force »

Un premier constat; mon dernier voyage au Sri Lanka fut riche en photographies numérique. 10’000 images réalisées en 4 semaines. Une quantité record qui m’a un peu fait peur. Jamais je n’avais autant déclenché en un voyage. Bien sûr, il y a beaucoup de déchets, ce voyage était très centré sur le monde animal dans les parcs et forêts. L’acquisition d’une nouvelle optique 100-400mm en est un peu responsable. Mais tout de même, à mon retour c’était 300 Go de données bruts à trier/légender/traiter. Même si l’hiver approche, c’est tout de même un enfer chronophage.

Deuxième constat peu de temps après; un ami a sortis de ces tiroirs un vieux CONTAX 139. Je l’ai eu en main et j’ai mis l’oeil derrière l’oculaire. J’avais oublié à quel point ces viseurs de la marque étaient si bons, même pour un modèle « bas de gamme » de CONTAX. Je me retrouvais avec un vrai verre de visée dépoli, granuleux, sur lequel j’aimais faire la mise au point. Il y a aussi le stigmomètre et l’anneau microprisme, mais je m’en servais très peu. Rien à voir avec les viseurs « clear & bright » actuels, où l’on est obligé de se fier à l’autofocus. Et je ne sais pas si c’est moi, mais les viseurs modernes me semblent plus petit aussi (pour un capteur équivalent 24×36).

Troisième constat: je passe le cap de la cinquantaine. Je ne sais pas à quel point il a de l’influence, mais il n’est pas anodin.

Et je me suis demandé: « Pourquoi ai-je arrêté la pellicule argentique ?« . On pourrait en débattre longuement, mais le principal argument était: c’est le progrès. Au niveau professionnel, difficile de revenir en arrière. Surtout à l’ère du « tout et tout de suite », même si la qualité n’est pas bonne; « ça suffira ». Je ne vais pas rentrer dans les détails de ce débat, ça me déprime d’avance. Et j’admets que pour le travail, je ne pourrais plus m’en passer. La facilité d’utilisation et de traitement et vraiment incomparable, et depuis plus de 15 ans c’est mon quotidien, ou presque…

Mais par contre, j’ai décidé de m’y remettre à titre privé. Il y a quelques semaines encore je disais: « pas question de remettre les mains dans la chimie du développement ». « C’est sale, toxique et ça pollue ». Et ben, comme quoi…

Cela commence par se rééquiper en matériel photographique « ancien », boîtiers et objectifs.

Contax RX, première acquisition d'occasion sur Ebay. Le réveil de la force © Willy Blanchard
Contax RX, première acquisition d’occasion

Du matériel de développement aussi, car il en faut des bricoles pour remonter un laboratoire. Mais une chose à la fois, je vais commencer par juste développer les films noir et blanc, on verra si le besoin des tirages sur papier argentique se fait sentir. Le but est aussi de faire les choses lentement, tranquillement, de manière plus réfléchie. Après tout, c’est un savoir-faire qu’il serait dommage d’abandonner.

Un nouveau site est né

À suivre…

© Willy Blanchard, tous droits réservés. 9 novembre 2018

P.-S.: Le titre de ce billet est un peu bizarre, mais il me plait bien